vendredi 25 septembre 2015

En aparté... avec Didier Castino (1)

Portée par l'envie de consacrer une rubrique aux acteurs du monde littéraire (auteurs, éditeurs, blogueurs...), j'ai décidé d'aller à leur rencontre, d'échanger sur leur(s) actualité(s) littéraire(s) mais aussi sur leurs lectures et de retranscrire ici-même le fruit de ces entrevues non pas sous forme de questions/réponses mais en en faisant une narration fidèle aux propos tenus et au déroulement de ces rencontres.  

 

  Didier Castino, 

Après le silence, éditions Liana Levi 

Paris 5ème, le 11 septembre 2015 -15h -16h
Ça a commencé par un mail envoyé aux éditions Liana Levi dans lequel je les informais de mon envie de rencontrer Didier Castino et de lui consacrer le 1er numéro de ce nouveau rendez-vous et ça s'est poursuivi 4 jours plus tard dans un café. De cette rencontre, voici les mots, les thèmes et les moments que j'ai retenus.
 


Didier Castino et Après le silence : 
A l'origine de l'écriture il y a eu de la part de l'auteur la volonté de "s'intéresser aux rapports père/fils mais avec un père absent et un récit construit comme un long monologue dicté par le fils (dont on ignore le nom) qui prendrait lui-même en charge la voix de son père (Louis) comme pour relayer une parole qu'il aurait pu entendre". 
De fil en aiguille, Après le silence est devenu une histoire familiale -"un homme de 40 ans qui souhaite se réapproprier l'image de son père qu'il n'a que très peu connu mais au sujet duquel circule une parole unanimement élogieuse"- doublée d'une chronique sociale -avec ce père ouvrier qui bien que vampirisé par l'usine est porté par "des rêves fous" comme s'offrir de belles vacances, une voiture et faire de ses fils des hommes instruits. D'ailleurs Didier Castino a voulu faire du fils un "non ouvrier" afin qu'il puisse, en se démarquant de la condition ouvrière, en parler plus librement.
Une fois le sujet décidé, le travail d'écriture s'est alors déroulé en trois temps bien distincts : écrire "d'un flux" l'histoire; travailler (seul) sa composition (l'étape la plus longue) et enfin retravailler le récit avec l'aide précieuse de ses éditrices Liana Levi et Sandrine Thévenet "l'indéfectible". Ainsi, Didier -qui avoue aimer "l'écriture de l'insistance”- a pu recentrer son récit et lui donner un dynamisme que le titre même laisse deviner.


Les éditions Liana Levi :
Didier Castino connaissait des éditions Liana Levi leur réputation de "maison exigeante" mais aussi certains de ses grands auteurs : Milena Agus, Andreï Kourkov et Iain Levison. En faire partie a été comme réussir un examen de passage. Didier désirait certes publier son livre mais il fallait qu'il le soit par une maison d'édition installée et reconnue. 
Il se dit heureux et pleinement satisfait du résultat final. Et le succès de son roman, il le souhaite autant pour son équipe que pour lui-même. Ce qui explique aussi la hâte qu'il a de retravailler avec la maison d’édition sur un projet actuellement en cours d'écriture.


Des références ? 
Si a posteriori le lecteur peut voir dans ce récit une parenté avec La Place d'Annie Ernaux ou Retour à Reims de Didier Eribon (lecture ultérieure à l'écriture et vivement recommandée par mon interlocuteur) les seules lectures préalables à l'écriture de ce roman furent celles de journaux et de faits divers d'époque. Cependant Didier revendique facilement le rôle d'accompagnement qu'a pu jouer le moyen-métrage d'Arnaud Desplechin La vie des morts.


Au coeur d'Après le silence :

rentrée littéraire 2015 et premier romanLa relation père – fils : Celle qui est à l'origine de tout. C'est parce qu'il subit le double "vertige de la perte d'un être cher et celui d'une parole écrasante" que le fils de Louis provoque une confrontation verbale avec son père. Chacun des deux représente un monde et des valeurs différents. En raison de la mort prématurée de Louis, cet affrontement prend ici une forme et un développement particuliers avec cette parole "fantasmée" du fils qui "met à l'épreuve" la vie, les idéaux et les choix de son père. Si Louis incarne le monde ouvrier, "l'usure de l'usine" (bel écho phonique signé Didier Castino), la solidarité, le collectif, la révolte constructive et l'espoir, son fils -exclu du deuil du fait de son jeune âge- est un personnage ambivalent, "en mouvement" et solitaire qui symbolise "la révolte stérile, adolescente et désabusée", "un petit cri", qui reproche à son père ce qu'il n'a pas vécu du fait de la mort de celui-ci, "qui revendique son dû" et qui dit sa colère et toute son émotion. Avec la mort de Louis c'est un monde qui s'éteint -un monde dans lequel son fils ne se reconnaît pas- mais aussi une période charnière dans l'histoire sociale française durant laquelle les révoltes étaient synonymes d'espoir. Dans ces circonstances, parler des Fonderies et Aciéries du Midi et situer une partie du récit au moment des 30 Glorieuses sont des choix logiques et hautement symboliques lorsque l'on veut aborder le monde ouvrier car ils ancrent davantage le récit dans une réalité sociale et une époque durant laquelle on va recenser de nombreux accidents du travail. Ce qui dans le roman conduit le fils à considérer son père comme une simple victime de cette "mort ouvrière, des morts en série, une mort parmi tant d'autres”. Même si dans la manière dont elle est relatée, cette mort est spectaculaire, elle n'est pour le fils que sale et "indigne" car "faite de boue, de sang, de chair et de puanteur..."

Les mots et le langage : Cette relation père/fils passe par le Verbe et la maîtrise respective qu'ont les personnages du langage. D'une part nous avons Louis, un personnage qui d'abord subit le langage (notamment lorsqu'il est renvoyé de son premier emploi accusé d'avoir volé de "la menue matière" ou "monnaie matière") avant de partir à sa conquête, de l'autre son fils qui le maîtrise, s'en vante et s'en sert pour exprimer l'ambivalence de ses sentiments. 
Même si Louis sait à peine lire et écrire, il aime les mots. Et lors des manifestions de 68, il est même grisé par eux. C'est porté par cet amour qu'il "offre des titres à sa femme Rose" dont il est fier et qu'il aime regarder en train de lire. Il est tellement sensible aux mots qu'il n'écoute que des chansons à texte et même à thèse et voit en cela une victoire sur sa condition d'ouvrier "à l'orthographe tellement délirante". Et au-delà de l'objet livre ce qu'il offre c'est la portée symbolique qu'il devine en lisant des titres comme Les travailleurs de la mer ou L'homme révolté.

L'école : C'est parce que les mots ont une valeur et le langage un pouvoir que l'école est si présente dans ce récit et ce dès les premières lignes. Bien qu'ayant eu peu accès à celle-ci, Louis croit en ses valeurs. S'il reprend ses études et passe le CAP c'est pour servir de modèle à ses enfants et aux autres ouvriers qu'il espère entraîner dans son sillage. C'est d'ailleurs parce qu'il a étudié et qu'il maîtrise les mots que son plus jeune fils s'est extirpé de son rang social d'origine.

L'usine : Après le silence c'est la souffrance au travail, les corps épuisés, la fatigue continuelle mais c'est aussi la matrice qui a fait du père un homme et qui magnifie le corps des ouvriers et leur dextérité. Elle est à la fois synonyme de vie et de mort.

Les petits bonheurs quotidiens : Heureusement, au-delà de l'usine il y a ces moments de joie comme une parenthèse enchantée. Et parce que d'expérience l'auteur sait que "la vie est composée des deux", il fallait que le livre tisse ensemble ces deux aspects.


Didier Castino écrivain ?

Didier se définit comme un enseignant qui a publié un roman et non pas comme un écrivain car "un écrivain ça écrit plus d'un livre". Toutefois l'écriture l'a toujours accompagné que ce soit pour écrire un mot, des récits de voyages ou de petits textes. En l'écoutant je vois en lui un "passeur de texte" tant il est évident qu'il aime les mots, les écrire, les lire et les transmettre. Il m'avoue même au cours de cette conversation avoir un faible pour les mots écorchés et les écarts de langage. 
Ce nouveau statut d'enseignant-(primo) romancier ne l'a en rien changé à ceci près que pour la première fois il appréhende cette rentrée scolaire et la réaction de ses collègues et de ses élèves. Il se sent encore mal à l'aise devant les compliments qu'il reçoit même s'il apprend à les accepter et à être détaché. Surpris donc par le tumulte lié à la rentrée littéraire, Didier vit celle-ci comme on assiste à un spectacle, avec un regard extérieur. Surpris, il l'est aussi par les passages que la plupart des lecteurs et/ou critiques ont retenu du livre. Surtout ceux concernant l'Ami 8 qui sont parmi les plus cités alors qu'il ne lui consacre guère plus d'une dizaine de pages. Ce qui l'intéresse dans la plupart des articles parus c'est leur caractère éclairant et la manière dont les critiques lisent "le livre comme il ne l'a peut-être pas écrit". 
Plus prosaïquement, la rentrée littéraire c'est aussi une boîte mail surchargée de comptes-rendus de revues de presse et un planning serré. Ainsi en l'espace de quatre jours, Didier Castino a présenté jeudi son roman lors de la rentrée Librest, a enchaîné vendredi deux entretiens (avec moi puis avec Christine Ferniot) et une rencontre en librairie à Antony avant de quitter Paris pour Nancy et son festival Le livre sur la place (samedi-dimanche).


Didier Castino lecteur ?
Dès le début de notre entrevue, Didier Castino a affiché son amour de la lecture et des livres. Bien avant d'aborder spécifiquement ce thème, il m'avait déjà cité quatre auteurs et quelques titres importants à ses yeux. Ce que nous avons développé ensuite lors de la dernière demi-heure de cet entretien. Comme beaucoup d'enfants, il a eu droit au Club des Cinq, série qu'il n'hésite pas à qualifier d'ennuyeuse. Mais ce qui l'a toujours attiré ce sont les récits qui ne lui sont pas spécifiquement destinés. Ainsi, il cite à ma grande surprise Mourir étonné de Cesbron -un livre que sa mère lisait et qu'il a voulu lire pour l'imiter sans vraiment rien y comprendre. Le premier grand souvenir de lecture est pour lui un souvenir de difficulté de lecture, déjà l'idée qu'un texte doit être décrypté. Puis se sont distingués des auteurs comme Claude Simon qu'il nomme à de nombreuses reprises au cours de notre rencontre. Ce qu'il aime chez lui ce sont "les très longues phrases se construisant et se déroulant par digression". Cet auteur, il l'a découvert en lisant Les Géorgiques puis La route des Flandres mais le texte qu'il préfère demeure Le Palace. Puis ce fut Proust, Faulkner (et ses romans polyphoniques), Flaubert, Giono (en particulier Mort d'un personnage), Balzac avec Ferragus et Aragon avec Blanche ou l'oubli (dont il admire la prose) ou Aurélien (qu'il a reçu en cadeau), Brigitte Giraud plus tard et Dostoievski, Tchekhov, Thomas Bernhard et bien d'autres qu'à regret il ne peut nommer.

Didier Castino, féru de littérature du XXe siècle, se dit plus attaché au style qu'à l'histoire. 

Directeur d'une compagnie de théâtre, Didier Castino est aussi un grand lecteur de pièces théâtrales et compte parmi ses références des auteurs comme Racine (qu'il aime faire lire à haute voix à ses élèves), Koltès (Dans la solitude des champs de coton, Quai ouest et "le côté un peu fou" de Retour au désert), Beckett, Lagarce, Wajdi Mouawad et toujours Mauvignier dont Retour à Berratham a été récemment monté à Avignon par Preljocaj. 
En tant que lecteur, il avoue connaître des périodes de monomanie durant lesquelles il achète et lit plusieurs romans d'un même auteur afin de mieux appréhender son univers et est plutôt enclin à laisser une seconde chance à un romancier dont il n'aurait pas apprécié pleinement une lecture. 
S'il accorde une grande place aux livres, Didier ne les considère pas pour autant comme "des musées". Au contraire, il aime les parcourir, les manipuler, les annoter, les corner, les user voire les maltraiter quitte à casser la tranche ou à abîmer les pages. Et même s'il admet l'utilité des tablettes, il leur préfère le livre papier justement pour ces raisons. 
Cette conversation autour de la lecture révèle autre chose : mon invité apprécie les auteurs des éditions de Minuit, les premiers romans et est au fait de cette rentrée littéraire. Il a lu et aimé Djibouti et prévoit de lire Le metteur en scène polonais, "le dernier Yves Ravey" et le roman de Judith Perrignon sur Victor Hugo, un auteur qu'il juge "essentiel". 
Enfin, les livres, Didier aime aussi les offrir (A présent de Brigitte Giraud, Debout/Payé de Gauz, Ce coeur changeant d'Agnès Desarthe et La Cache de Christophe Boltanski furent ses dernières offrandes), les abandonner en cours de lecture ( Belle du Seigneur ) et les conseiller à ses proches ou à ses élèves (L'espèce humaine de Robert Antelme, Bartleby de  Herman Melville, Le joueur d'échec de Stefan Zweig, Corniche Kennedy de Maylis de Kerangal ou encore La Douleur de Marguerite Duras). Mais il aime aussi être conseillé et fait confiance aux coups de coeur des libraires :-) 
Cette conversation autour du livre se termine avec Roland Barthes et l'extrait mis en exergue*. Ce texte accompagne Didier Castino depuis de nombreuses années à tel point qu'il a hésité un temps à le citer avant de se rendre compte qu'il avait toute sa place dans ce livre.


Cette heure à discuter en compagnie de Didier Castino est passée à toute vitesse tant il est passionnant de parler de livres, ceux que l'on écrit, ceux qu'on lit, ceux que l'on choisit par rapport au titre ou à la couverture, ceux que l'on nous conseille, ceux que l'on aime offrir, ceux que l'on abandonne, que l'on parcourt, que l'on met de côté, ceux qui a priori ne nous sont pas destinés, les livres à message ou non... 
Cet aparté a été pour moi non seulement l'occasion d'apprendre un peu plus sur un livre que j'ai aimé lire et défendre et sur un auteur en devenir mais aussi une parenthèse au cours de laquelle nous avons parlé littérature de lecteur à lectrice. 
Je le remercie encore ainsi que les éditions Liana Levi d'avoir accepté d'inaugurer cette rubrique.


Et plus si affinités :
Bien évidemment, je vous conseille vivement la lecture de ce très beau roman Après le silence de Didier Castino paru aux éditions Liana Levi.

Et encore plus :
Parcourir la sélection de livres évoqués lors de cet entretien :
... découvrir les auteurs nommés :   
... et se plonger dans le moyen-métrage d'Arnaud Desplechin, La vie des morts.

* Extrait de Fragments d'un discours amoureux mis en exergue :
" Savoir qu'on écrit pas pour l'autre, savoir que ces choses que je vais écrire ne me feront jamais aimer de qui j'aime, savoir que l'écriture ne compense rien, ne sublime rien, qu'elle est précisément là où tu n'es pas-c'est le commencement de l'écriture "

Les photographies ont très aimablement été fournies par les éditions Liana Levi et par Didier Castino pour Le bruit des livres.








FeniXX







Bonjour,

Une fois n'est pas coutume, je consacre un (très bref) article non pas à une lecture, un auteur ou une rencontre mais à la société FeniXX (Fichier des Éditions Numériques des Indisponibles du XXe siècle) et au travail colossal qui l'attend. Créée par Le Cercle de la Librairie, cette société est chargée de numériser, diffuser et distribuer entre 2015 et 2022 plus de 200 000 titres.
Et pour en savoir plus, n'hésitez pas à consulter son site, sa page facebook ou son catalogue.
De belles (re)découvertes en perspective !!!

mardi 1 septembre 2015

Aujourd'hui j'ai rencontré... (3)


... le lauréat du 14ème prix Fnac 2015, à savoir M. Laurent Binet pour La septième fonction du langage (éds Grasset)

by Le bruit des livres (lili M)

Ça s'est passé aujourd'hui midi au Théâtre du Châtelet devant un public composé de journalistes, d'auteurs, d'éditeurs, de relations presse et/ou libraires, de photographes et évidemment de Fnac(wo)men (du libraire au PDG en passant par les responsables librairie, les services communication, les directeurs de magasins, le personnel de la Direction Produit...)
Premier prix littéraire de la saison, le Prix du Roman Fnac c'est 400 libraires et 400 adhérents qui -entre mi-mai et début juillet- lisent, notent et argumentent leurs lectures afin de constituer -mi-juillet- la sélection du même prix. De celle-ci émergent dans un premier temps cinq finalistes puis -en ce jour de rentrée scolaire- le lauréat.

Laurent Binet succède ainsi à 13 noms de la littérature (essentiellement française):

by Le bruit des livres (lili M)
Dominique Mainard, Leur histoire (éds Joëlle Losfeld)
Pierre Charras, Dix-neuf secondes (éds Mercure de France)
Jean-Paul Dubois, Une vie française (éds de l'Olivier)
Pierre Péju, Le Rire de l'ogre (éds Gallimard)
Laurent Mauvignier, Dans la foule (éds de Minuit)
Nathacha Appanah, Le Dernier Frère (éds de l'Olivier)
Jean-Marie Blas De Roblès, Là où les tigres sont chez eux (éds Zulma)
Yannick Haenel, Jan Karski (éds Gallimard)
Sofi Oksanen, Purge (éds Stock)
Delphine de Vigan, Rien ne s'oppose à la nuit (éds Lattès)
Patrick Deville, Peste et Choléra (éds du Seuil)
Julie Bonnie, Chambre 2 (éds Belfond)
Benjamin Wood, Le Complexe d'Eden Bellwether (éds Zulma)

La cérémonie -présidée cette année par Franz-Olivier Giesbert- a commencé à 12h15. C'est Alexandre Bompard qui l'a inauguré en nous présentant la spécificité de ce prix et de ses enjeux. Puis l'écrivain-journaliste et l'homme du jour ont pris successivement la parole, le premier pour annoncer le lauréat, le second -visiblement touché et ravi par cette récompense- pour prononcer un bref discours de remerciements.

by Le Bruit des livres (lili M)


S'en est suivi un beau et savoureux cocktail déjeunatoire -que j'ai omis de photographier mais pas de déguster ;-) - servi sur la terrasse du 4ème étage nous permettant ainsi de profiter d'une très belle vue sur la place du Châtelet et sur la Seine.




Après m'être brièvement présentée à Laurent Binet, je suis restée quelques temps afin de discuter avec les collègues, les connaissances et les amies présents également. Et je suis repartie avec un nouvel exemplaire tout beau tout propre de ce roman qui -je suis sûre- rencontrera le succès qu'il mérite. 
Encore félicitations M. Binet et bonne continuation ! 


Prix du roman Fnac 2015 Pour rappel (si besoin est): La septième fonction du langage est un roman qui prend pour postulat l'assassinat de Roland Barthes permettant alors à Laurent Binet de développer une variation sur l'Histoire mais aussi un roman policier sémiologique et une satire des milieux intellectuels et politiques français des années 70-80. Porté par un duo d'enquêteurs improbables mais complémentaires et d'illustres personnages (Foucault, Sollers, Kristeva, Derrida, Eco...), ce récit est délicieusement malicieux, audacieux et impertinent.
Je suis ravie de l'attribution de ce Prix du Roman Fnac 2015 car j'ai défendu ce livre bien avant la rédaction de mon coup de coeur ici même.

Pour l'occasion la Fnac organise différentes rencontres avec l'auteur, si vous souhaitez connaître les dates c'est ici



NB: Je suis navrée pour la qualité médiocre de certaines photos mais j''avais devant moi trois photographes professionnels. J'en profite d'ailleurs pour remercier Laurent Binet d'avoir accepté que je m'incruste parmi ces photographes pour prendre quelques uns de ces clichés.