mercredi 4 février 2015

L'invité(e) du Bruit délivre (3)

Avatar d'Hélène créé par ses soins.
Mon invitée se prénomme Hélène. Libraire expérimentée, elle est passionnée de littérature et tout particulièrement de littérature étrangère. En plus d'être une lectrice attentive des classiques anglo-américains (Jane Austen ou les soeurs Bronté), Hélène est passionnée de littérature.
Je suis doublement contente car non seulement elle a spontanément accepté mon invitation mais en plus elle a choisi un roman publié par les éditions de "La Table Ronde" -une maison d'édition que j'aime particulièrement. Je vous laisse maintenant découvrir son coup de coeur :

Son coup de coeur :
 Aristote mon père, Annabel Lyon

"Il faut être pris d'une terrible passion, pour attendre avec fébrilité le nouveau roman d'un auteur.
C'est le cas ici pour Annabel Lyon et son livre Aristote mon père .
Son premier roman Le juste milieu, fut un excellente surprise et, en même temps qu'il révélait une très bonne plume, apportait une variante au roman historique.
En effet, l'auteure utilise les codes du roman historique traditionnel : précision des repères historiques, personnages réels et fictifs, éléments romanesques etc... mais elle donne en plus à ses personnages une autre dimension, une autre consistance tant les traits physiques et le caractère sont dépeints avec précision.
Ici, l'auteure centre son roman sur l'histoire de Pythias, la fille d'Aristote. Le rapport père-fille, professeur-élève, est très présent dans la première partie du roman (à noter que dans son premier roman, Annabel Lyon basait aussi son histoire sur ce même rapport quasi-filial entre Aristote et le futur Alexandre Le Grand).
A la suite d'un élément déclencheur, le roman prend une autre tournure, lorsque Pythias, cette jeune femme « trop » éduquée, « trop » intelligente, « trop » libre pour les standards de l 'époque, doit lutter pour trouver une place dans une société qui en laisse si peu aux femmes.
Entre roman historique et étude de caractère, Aristote mon père pose un regard averti sur les problématiques sociétales d'une société transposées à la nôtre et aborde la question de l'héritage philosophique. Précieux objet de lecture il est tout cela et bien plus encore : vous  tournez les pages avec un plaisir immodéré et une fois le livre clos, vous portez ce récit et les réflexions qui en découlent en vous "


Et plus si affinités :
Les éditions de "La Table Ronde":
Lancées en 1944 à Paris par Roland Laudenbach, Jean Turlais et Roger Mouton, les éditions de "La Table Ronde" sont d'abord liées à la revue du même nom. Si elle doit son nom à Jean Cocteau qui voulait mettre en avant son esprit de groupe, c'est à la personnalité de Roland Laudenbach que cette maison doit ses premiers succès avec notamment la parution d'Antigone de Jean Anouilh (qui demeure une des publications les plus importantes). Puis suivent dans les années 1950 les écrits de François Mauriac, de Henry de Montherlant ou encore de Jean Giono (Un roi sans divertissement). A côté de ces auteurs déjà renommés, Laudenbach publie d'autres générations d'écrivains : tout d'abord ceux que la critique a surnommés "les Hussards" (Antoine Blondin, Michel Déon, Jacques Laurent et Roger Nimier) puis d'autres personnalités comme Alphonse Boudard, Gabriel Matzneff ou encore Éric Neuhoff.
En 1990 La Table Ronde et son nouveau directeur Denis Tillinac publient Jean-Paul Kauffmann, Frédéric Fajardie ou Jean-Claude Pirotte. En 1992 naît la collection de poche sous le joli nom de "La petite vermillon". Puis en 1997 -en faisant l'acquisition de la collection "Quai Voltaire"- la maison s'ouvre au domaine étranger. Sont alors publiés les romans d'Alice McDermott, de Tracy Chevalier, de Richard Russo ou d'Annabel Lyon.
En 2007 Alice Déon reprend la direction de la maison d'édition et nomme Françoise de Maulde en tant que directrice littéraire. Grâce au travail de ces deux femmes vous pouvez retrouver sur ce blog les coups de coeur suivants : L'idiot du palaisMonastère, Ailleurs, La pirouette, Mélisandre! Que sont les rêves, Heureux comme jamais.

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